L’UT4M ? Les Québécois en sont fous !
Depuis les premières éditions, l’UT4M a attiré des coureurs des quatre coins du monde. Mais il n’est étonnant d’entendre au départ des courses cet accent si caractéristique de nos amis d’Amérique du Nord. Cette année encore, les québécois étaient de la partie à la fois sur l’UT4M Challenge et sur l’Extrem 160. Nous avons rencontré Annie JEAN qui n’a pas fait le voyage pour rien. Elle a tout simplement remporté le classement féminin du challenge, un massif par jour.
Trailrunning : Qui es-tu ?
Annie JEAN : « Âgée de 36 ans, je suis une fille du nord de l’Ontario, maintenant podiatre dans la région de l’Outaouais depuis près de 10 ans maintenant. Je cours sur route depuis mes premières années universitaire, en 2000, et en trail depuis 7 ans. Des Ironman entre temps... Je suis alors podiatre et athlète à temps plein, passant plusieurs heures à courir et en vélo, tous les jours. »
TR-S : Quels sont tes principaux résultats ?
A-J : 3ème du marathon CHAMONIX 2017, 1ère à l’’Harricana 65 km 2017 et 2016, 1ère au chute du diable 2016 et 2ème en 2017
TR-S Pourquoi as-tu choisi de venir à l’UT4M ?
A-J : « C’est mon format préféré, car j’adore les distances marathon au 50 km, et j’adore la France et découvrir ses massifs! Quoi demander de mieux que l’ut4m! Et en même temps, je viens parcourir la région en vélo. »
TR-S Quel souvenir garderas-tu de cette expérience sur l’UT4M ?
A-J : « Que notre corps est plus fort que ce que notre tête parfois nous laisse savoir! L’organisation était superbe, l’atmosphère des plus agréables et amicales entre les traileurs. Une course à mettre à l’agenda absolument! »
TR-S : Et la suite de tes projets ?
Annie-Jean : « Laisse-moi digérer celle-ci avant de faire d’autres plans! »
Steven Paradine est originaire d’Ottawa, au Canada. Il est venu à bout de l’UT4M 160.
Il nous raconte sa vie au Canada et comment il s’est décidé à venir à Grenoble participer à cette fête de l’UT4M.
« J’ai 50 ans et je suis le père de trois ados. Je suis fonctionnaire pour le gouvernement du Canada. Je suis aussi entraîneur de ski de fond avec le club Nakkertok. Je fais la plupart de mon entraînement dans les collines du Parc de la Gatineau, où il y a plus de 300 km de pistes à moins de 10 minutes du centre-ville.
J’ai toujours aimé courir sur les trails. Mais lorsque mes enfants étaient petits, j’ai plutôt fait des courses de rues variant de 5 km au marathon, car j’avais moins de temps pour m’entrainer. En 2014, j’ai terminé ma première course de 50 km de trail “North Face” à Blue Mountain, près des rives du lac Huron en Ontario. Je ne suis jamais retourné sur la route! J’ai complété une douzaine de courses de trail depuis.La majorité des 50 km, avec deux 80 km plus récemment, car j’aime continuer à pousser mes limites. J’ai couru l’an dernier un 50 km à Victoria, en Colombie Britannique. C’était le premier Ultra de mon frère, une course dans les montagnes, sous les grands pins.
Pour mon 50ème anniversaire, j’ai décidé de faire une course de 100 miles. Mais où? Un ultra désert? (Trop chaud) Un ultra plus plat et vite? (un peu ennuyant) Un ultra super-technique? C’est durant cette période qu’un de mes amis de course m’a parlé de l’UT4M. Il connaissait des gens qui l’avaient fait. J’adore les montagnes, et je recherchai un défi pour repousser mes limites. L’idée de cette course extrême en montagne, technique au point où je n’étais pas certain d’être en mesure de la finir...C’était décidé, je me suis inscrit en décembre. »
Pendant notre séjour en France, nous avons eu la chance d’habiter à Méaudre, petit village tranquille et chaleureux. J’ai profité de mes vacances dans le Vercors pour explorer la région, profitant de randonnées en montagne où la beauté de la région m’a carrément émerveillé.
Quels souvenirs !!!
L’énergie du départ avec près de 500 autres coureurs, à travers les rues de Seyssins, montant vers Moucherotte !
Les quelques minutes au ravitaillement de St-Paul-de-Varces, une fois la nuit tombée. De petits points de lumières visibles, marquant les coureurs descendant le 1300 mètres du Col de l’Arc !
Voir la pleine lune au-dessus des nuages, récompense de mes efforts en montant vers La Morte !
Courir jusqu’au levée du soleil, ma première nuit complète de course réussie !
Monter, monter, toujours monter, de Riouperoux jusqu’à Chamrousse !
Le refuge de Chamechaude, en pleine nuit, avec un bon feu pour se réchauffer !
Voir Grenoble depuis le Fort Saint-Eynard - avoir finalement la certitude de compléter la course !
La foule qui m’encourage à la ligne d’arrivée ! »
Et après l’UT4M ?
« Je vais prendre mon temps pour décider du prochain ultra que je veux faire. Entre temps, en septembre, je vais avec mon fils dans les montagnes de l’Adirondack dans l’état de New York aux États-Unis, pour une grande boucle de dix montagnes. Cet hiver, je ferais aussi le Marathon de Ski - 160km d’Ottawa à Montréal, deux jours de ski, incluant une nuit à la belle étoile. J’ai l’aventure dans le sang! »