JOURNAL D'UN BAROUDEUR AMATEUR #1
Chers partenaires,
Vous avez entre les mains la première édition du journal concernant le défi que je me suis fixé en avril 2020, à savoir le marathon des sables. Par ce journal, j’ai l’intention de donner des nouvelles régulièrement sur ma préparation, pour vous rapprocher de ce projet et montrer l’aspect sportif, organisationnel, mais aussi Bonne lecture.
lE GR20 EN CORSE
Un peu de lecture…
Le GR20 fait rêver ! Dans nos entourages, du simple randonneur, l’aventurier d’un jour ou au coureur extrême, personne ne reste insensible à un tel monument ! Le GR 20 en Corse est considéré comme le sentier de Grande Randonnée le plus difficile d’Europe : il est à la fois un défi physique et mental, un endroit privilégié où l’on fait de merveilleuses rencontres, et où l’on y admire des sentiers majestueux.
Le tracé de 180km et 12000m D+, situé dans le Parc Naturel Régional de Corse, traverse l’ile en plein cœur par des sentiers techniques offrants des paysages diversifiés et d’une beauté exceptionnelle. Ce n’est pas par hasard que ses paysages authentiques et encore à l’état sauvage sont préservés : il faut affronter de çà et là des passages aériens, vertigineux, des sentiers cassants et difficile à pratiquer dans lesquels la progression est lente. Tout ceci est bien-sûr largement compensé par les panoramas somptueux qui s’impose à tous ceux qui s’y aventure. Les rencontres humaines ou animales que l’on peut faire régulièrement sur le chemin sauront adoucir les dénivelés vertigineux qui s’imposent. En marchant, tous les sens du corps sont sollicités : la vue par ses paysages ; l’odorat avec l’odeur du maquis qui se profile au fur et à mesure de notre odyssée ; les pied se rappellent du toucher car toutes les pierres ont une forme différente, certaines sont confortables et d’autres sont pointus ou tranchantes ; sans parler des autres... le goût pour déguster de la bonne charcuterie Corse accompagné d’une Pietra en refuge ; et l’ouïe avec le bruit des oiseaux, du vents, des ronfleurs la nuit, ...
Le GR20 a été tracé pour être parcouru en randonnée sur une durée de 16 jours avec des refuges intermédiaires, véritable lieu de vie en plein milieu de la montagne. Pour les traileurs que nous sommes, il ne semble pas impossible de doubler ou tripler certaines étapes ce qui permet ainsi de réduire la durée de notre traversée. Au mois d’août, nous n’avons pas rencontré de sentiers enneigés, ce qui d’après les topo guide est le cas d’octobre à juin pour les zones en altitude. J’ai opté pour un GR en 7 jours, celui semble être le meilleur compromis entre un séjour sportif et le temps nécessaire pour apprécier les petits « à côtés » du GR.
Sophie a régulière eu le souffle court en raison des portions vertigineuses plutôt sur la fin de notre périple, puisque la portion Onda - Calenzana est réputée comme étant la plus dure ayant de nombreux sommets et cimes. Tout au long du périple, l’eau jaillit de la montagne et joue avec le relief accidenté et la roche omniprésente, elle se fond en cascade, vasques, lacs, pozzines, torrents...Le GR original passe par le cirque de la solitude, depuis 2016 celui-ci est fermé suite à de nombreux tragiques accidents ; depuis un nouvel itinéraire a été tracé pour le contourner : une étape plus longue et moins technique passant tout de même par le Monte Cinto point culminant de l’île. L’accès reste autorisé mais il est non équipé, dangereux, et non balisé... À vos risques et périls !
Nous voici dans le petit village de Calenzana, situé au Nord-Ouest de l’île, en Balagne, c’est ici que ce termine notre folle aventure, contrairement à beaucoup de randonneurs qui commence de ce point. Sur notre chemin les passerelles se succèdent pour franchir des gorges ou des ruisseaux : certaines suspendues, d’autres plus stables. Régulièrement nous croisons des bergeries, lieux de vie dans lesquels il est possible de s’approvisionner en vivre et en eau, elles sont souvent en pierre, rénové et très accueillante.
Mon coup de cœur sur ce GR se trouve sur la double étape reliant Manganu au refuge de Tighjettu (voir road book). Sur ses deux étapes on y voit le cœur de la Corse, situé en moyenne montagne : tout d’abord après un épique chemin très cassant qui nous amène sur des crêtes vertigineuses culminant à 2230m et à la brèche de Capitellu, nous pouvons observer en contre bas les lacs glaciers Capitellu et de Melu. Mention spéciale pour cette vue au lever du jour comme nous l’avons fait, ce paysage est un véritable joyau de la nature. Un peu plus loin en contre bas de la montagne, le lac de Ninu est niché à 1760m d’altitude. Il est entouré de prairies verdoyantes, entourés des fameuses pozzines, de chevaux sauvages. Cette mosaïque forme pour moi un des plus beaux sites de l’ile, bien sûr, accessible seulement à pied.
(Pozzine = pelouse d’altitude).
Les refuges sont tenus par des gardiens, des corses, qui ont souvent le caractère bien trempé ! On a souvent l’impression de les déranger quand on leur parle, il faut s’y faire c’est le caractère du montagnard. Les refuges sont approvisionnés par hélicoptères ou par les mules : en général il y a un aller-retour par semaine, il faut donc se satisfaire de ce que l’on a dans le sac à dos ou ne pas faire son difficile quand on se met à table.
Les prix sont très élevés, c’est la loi de l’offre et de la demande : en montagne les refuges ont le monopole et pratique donc les prix qu’ils veulent, c’est critiquable ; quoi qu’il en soit un randonneur qui a faim après 10, 12 ou 14h de marche est prêt à poser des billets (question de poids - rire) sur le comptoir pour voir son estomac rassasié. Il faut compter 15 euros pour pouvoir planter la tente, ou dormir en refuge (chose qui n’est pas la plus avantageuse puisqu’il y a des puces de lit partout, et la nuit est un calvaire !), 8 euros pour un petit déjeuné très très light (3 tranches de pain de mie, 1 briquette de jus d’orange, 1 portion de confiture et 1 portion de beurre), 15 euros pour une assiette de pâte le midi, ou 20 euros pour un repas du soir servis uniquement sur réservation à 18h15 avec 2 rondelles de charcuterie, une assiette de lentilles (bien souvent), un morceau de fromage (quand il y en a) et deux demis pêches au sirop. Pour la bière comptez 7 euros, 3 euros pour un coca ou un jus de fruit, 1 euro la Pom’pot, ou 2 euros le paquet de cacahuète, le Mars....
Durant notre périple, le nombre de route que nous avons croisé se compte sur les doigts de la main, difficile de dire un chiffre exact, mais peut être 3 ou 4...maximum ! Les endroits où nous en avons vu ? Vizzavona, village situé à mi-GR, environ 90km du point de départ, les personnes souhaitant commencer ou finir à cet endroit peuvent le faire, ce qui rend cette randonnée plus accessible. Le village possède une gare avec plusieurs départs de train par jour. Nous avons décidé d’un GR en 7 jours, mais nous avons rencontré de nombreux randonneurs qui font le GR en plusieurs fois, je vous rappelle que c’est la randonnée la plus dure d’Europe. Autre route ? Au pied des deux stations de ski de la Corse, à côté des remontées mécaniques, il y a une minuscule route qui amène les skieurs l’hiver. Il faut dire que l’on remarque quand on marche sur la route car le sol devient dur, lisse, et les genoux les pieds ne sont pas plus habitués à fouler un sol aussi facile, les sensations sont assez étranges.
Avec un peu de volonté, mais surtout par obligation, tous les matins nous étions debout aux aurores pour remplir nos objectifs de la journée, en 7 jours nous avons vu 7 levés de soleil, le ciel passe par plusieurs teintes avant que le soleil pointe le bout de son nez. Au départ du refuge d’Asineau, au prix d’une montée d’1h30 dans la nuit, nous ayant fait dégouliné, la corse est visible dans le sens de la largeur, nous avons ainsi pu observer la mer de part et d’autre de la Corse (Ouest et Est) avec le soleil qui se lève sur les montagnes et la mer. Les aiguilles de Bavella sont majestueuses, elles sont une succession de pics déchiquetés qui forme une muraille avec des pins tordus par le vent et des roches qui semble infranchissable.
« L’anecdote » A l’aube du jour 5 sur 7, je déchire ma chaussure droite sur des cailloux très tranchants. Il faut alors faire preuve d’imagination en plein milieu de la montagne pour finir l’aventure sans perdre de temps. Un rouleau de scotch m’a sauvé. J’avais encore en ma possession une dernière solution : avant de partir, ma mamie m’avait confectionné un petit kit de couture qui aurait également pu me dépanner.
Pour info, le GR20 en chiffre c’est :
- 7 : le nombre kg que Sophie avait sur le dos (eau compris)
- 10 : le poids du sac de Romain, en KG bien-sûr (eau compris)
- 14 : le temps maximum de marche fait dans une journée (sans compter les pauses)
- 11 : le temps moyen de marche par jour (sans compter les pauses) pour réaliser un GR en 7 jours (nous n’avons jamais galopé !)
- 30 : le nombre de km moyen par jour que nous avons marché
- 2000 : le dénivelé positif / négatif moyen par jour
- 6 : litres d’eau par jour et par personne que nous avons consommé sur les sentiers (au minimum)
- 0 : zéro ampoule sur les pieds, zéro bobo
- 1 : chaussure déchiré (heureusement le système D a fonctionné)
- 31h57 : record masculin pour avoir parcouru le GR.
Romain et Sophie, des randonneurs amateurs, n’ayant jamais fait ce genre d’aventures par le passé, mais avec l’envie débordante de recommencer : en vélo, en kayak, ...
Rendez-vous en 2020 !
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PROCHAIN OBJECTIF - 100 KM de Millau
Après avoir fait ma rentrée scolaire et n’ayant pas un objectif sportif dans l’immédiat, le 14 septembre, j’ai pris la décision de m’inscrire aux 100 kilomètres de Millau. Cette course sur bitume, situé non loin de la maison est l’idéal pour cumuler des kilomètres, dans un cadre organisé est structuré. Tout au long du parcours, un accompagnateur à vélo est autorisé pour nous ravitailler à notre convenance, 20 ravitaillements sont aussi à notre disposition. Selon le niveau, la performance que recherche un coureur est différente ; pour cet objectif décidé à la dernière minute je me suis fixé l’objectif ambitieux de faire moins de 10h et tenir une allure moyenne de 10km/h.
Départ de la course samedi 28 septembre, 10h à Millau, la tension est à son comble. Samedi 19h... je passe la ligne : objectif atteint ! J’ai mal aux jambes, je ne marche plus, mon cerveau s’arrête de fonctionner,
mais je l’ai fait !
Financement Marathon Des Sables (MDS)
Suite à mon intégration dans l’association « l’Artois Trail Challenge » pour fournir une convention attestant du don financier, j’ai aujourd’hui ..... de promesse de participation. J’attends encore que des structures se prononcent.
Aujourd’hui pour financer ma participation, je propose à la vente des tee-shirt « Team supporter marathon des sables 2020 » . Les tee-shirt sont vendus au prix de 10 euros et vont me permettre de me rapprocher du financement à 100%.
- Prix d’achat 7,20€ TTC pièce.
- Prix de vente 12€.
* Elle est déclaré à la sous-préfecture de Lens, le 27 août 2018 sous le n° W627006816, SIREN 842 759 664 - SIRET 842759 664 00019.
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